AU COMMENCEMENT IL Y A MARCUS
Je n'ai pas tout à fait élaboré Marcus. Je n'ai même pas l'impression d'avoir élaboré le récit. J'avais la vague idée de camper une histoire dans le monde de l'art contemporain. J'avais envie d'écrire, de me faire plaisir, de m'aventurer librement sur le chemin de la fiction.
Et Marcus a fait le guide, le tampon, le trait d'union, le révélateur.
Il a surgi du réel. Il n'y a toujours qu'un petit bond à faire pour sauter de la réalité à la fiction et on se saisit parfois sans vergogne de celles et ceux qui ont croisé de près ou de loin notre route pour leur tailler un costume à notre mesure. Et pour les besoins impérieux de l'intrigue et de l'écriture on augmente leur réalité. On exagère, on embellit, on découvre, on projette, on accentue, on humanise, on détériore, on complexifie jusqu'à toucher la matérialité du personnage fictif, jusqu'à ce qu'il nous plaise. Et Marcus me plaît beaucoup parce qu'il est l'un des plus complexes.
Avant que je n'adopte le titre définitif de Aimer l'art puis s'ennuyer... le manuscrit s'est appelé longtemps Marcus et cela n'a pas été facile de s'en débarrasser.
*Je pose la question comme si vous connaissiez Marcus. Que faire ?
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