Bio

Quand mon père refusa la proposition d'aller travailler sur le faramineux et moderniste chantier de Brasilia en 1956, mon avenir venait de se dessiner. Je vois donc le jour fin 1957 en France, au nord.

J'ai toujours aimé les artistes. À commencer par mon grand-père Marcel dont j'ai gardé une des boîtes de couleurs à l'huile pendant des années avant de l'égarer au cours d'un déménagement. Il était un artisan passionné, un peintre silencieux.. J'avais huit ans lorsqu'il nous a quittés. Quelques années plus tard j'ai découvert ses peintures sur panneau ainsi que ses faux marbres et faux bois qu'il réalisait comme personne... Je garde en mémoire un paysage hivernal qu'une chapelle blanche habitait entre deux platanes dénudés. Il aurait aimé savoir que je deviendrais historienne d'art.


Bien avant l'université j'étais... metteur en scène, chef d'orchestre, musicienne (j'ai joué de l'orgue entre douze et dix-neuf ans et ma professeur s'appelait Louisette), écrivaine parfois (oui déjà un peu attirée par les mots...), muse d'un grand peintre et chanteuse...

Bref, une inclination presque naturelle à imaginer une vie d'artiste. Je lisais Hugo, Nabokov, Tolkein, Dickens, Stevenson, Vian... J'écoutais Bach, les Beatles, Dutronc, Gershwin, Le Forestier, Brel, Rameau, Duke Ellington... Je découvrais Giotto, Velasquez, Rubens ou Rodin dans la collection Time Life Arts de mes parents... Je feuilletais l'encyclopédie du cinéma en deux volumes de Boussinot et je regardais Zorba le grec, mon premier film à la télévision qui m'a tellement impressionnée.


1968, je fais mon entrée en sixième au lycée d'état de jeunes filles d'Arras (il s'appelle Lycée Gambetta maintenant) et j'en sors en 1975 avec mon baccalauréat littéraire. Une scolarité plutôt studieuse mais sans exagération qui me laissait le temps de fréquenter assidûment le ciné-club, réaliser des petits films en Super8 avec mon amoureux Benoît, aller parfois à Paris chez des amis de mon frère aîné et arpenter l'Orangerie, le Musée d'art moderne ou la Librairie Gibert, échafauder des projets fantasques de vie dans la nature et écrire des scénarios de films improbables avec mon amie Minouche...


Puis s'étirent les années passionnantes et déroutantes de l'université, la connaissance, les musées, les galeries, les artistes, en vrai ; puis les rencontres inoubliables, les amitiés si fortes, les manifs, les nouveaux jobs, les voyages (en Irlande, le long séjour à Bologne en Italie), la littérature américaine, mes premiers catalogues d'exposition, les décisions importantes. Je décroche une maîtrise d'histoire de l'art et une licence d'italien.

 

Après... Après, on grandit.

Ma passion pour l'art et les artistes devient mon métier.
Je dirige une Fondation privée d'art moderne, je suis responsable éditoriale d'un éditeur de livres d'artistes, directrice artistique d'un centre d'art contemporain, directrice d'une école supérieure d'art ; je participe à l'aventure éditoriale d'une compagnie de théâtre, je crée et je développe une structure d'édition de multiples d'artistes et d'événements artistiques pour laquelle une superbe équipe de bénévoles et de créateurs est engagée depuis neuf ans.

Trente-cinq années épatantes avec les artistes, les auteurs, les collectionneurs, les passionnés, le public, les professionnels, toutes celles et ceux qui croient éperdument que l'art est indispensable à nos vies...


J'ai entamé l'écriture de Aimer l'art puis s'ennuyer... en 2019, quelques mois avant l'arrêt « officiel » de mes activités professionnelles. Je l'ai terminé à la fin de l'année 2020.

Entre temps j'ai quitté les environs de Toulouse où mon mari et moi étions installés depuis presque trente ans. Nous vivons aujourd'hui très près de l'océan atlantique en Vendée.

Nous l'aimons beaucoup et il nous le rend bien.


A part ça, je voyage beaucoup, enfin je voyageais beaucoup avant mars 2020...

Alors j'ai repris l'écriture... 

Je m'appelle Brigit Bosch

 

 

Biography


When my father refused the offer to go and work on the huge and modernist construction site of Brasilia in 1956, my future had just been outlined. I therefore see the light of day at the end of 1957 in France, in the north.
 
I have always liked artists. Starting with my grandfather Marcel, of whom I kept one of the boxes of oil colors for years before losing it during a removal. He was a passionate craftsman, a silent painter. I was eight when he left us. It was a few years later I discovered his paintings on panel as well as his painted marble and wood that he created like no one else ... I keep in mind a winter landscape that a white chapel inhabited between two bare plane trees. . He would certainly have liked to know that I would become an art historian. 
 
Long before university I was ... a director, conductor, musician (I played organ between twelve and nineteen and my teacher was called Louisette), sometimes a writer (yes already a little bit attracted by words ...), muse of a great painter and singer ... 
In short, an almost natural inclination to imagine an artist's life. I read Hugo, Nabokov, Tolkein, Dickens, Stevenson, Vian ... I listened to Bach, the Beatles, Dutronc, Gershwin, Le Forestier, Brel, Rameau, Duke Ellington ... I discovered Giotto, Velasquez, Rubens or Rodin in my parents' Time Life Arts collection ... I was leafing through Boussinot's two-volume cinema encyclopedia and watching Zorba the Greek, my first TV movie that impressed me so much. 
 
1968, I entered to the high school (for young girls in Arras, it is now called Lycée Gambetta) and graduated in 1975 with my literary baccalaureate. A rather studious schooling but without exaggeration which left me the time to regularly attend the cine-club, to make small films in Super8 with my sweatheart Benoît, to go sometimes to Paris with friends of my older brother and to survey the Orangerie, the Museum of modern art or the Gibert Bookstore, constructing fancyful life projects in nature or writing improbable film scripts with my friend Minouche 
 
... Then stretch the exciting and disconcerting years of university, knowledge, museums, galleries, artists, in real life; then the unforgettable encounters, the strong friendships, the demonstrations, the new jobs, the trips (to Ireland, the long stay in Bologna, Italy), American literature, my first exhibition catalogs, the important decisions. I got a master's degree in art history and a bachelor's degree in Italian. 
 
After ... After, we grow up. 
 
My passion for art and artists becomes my job. I run a private modern art foundation, I am the editorial manager of an artist's book publisher, artistic director of a contemporary art center, director of a higher art school ; I participate in the editorial adventure of a theater company, I create and I develop a publishing structure of artists's works and artistic events for which a superb team of volunteers and creators has been engaged for nine years. 
 
Thirty-five amazing years with artists, authors, collectors, enthusiasts, the public, professionals, all those who firmly believe that art is essential to our lives ...
 
 I started writing Aimer l'art then s'ennuyer ... in 2019, a few months before the “official” end of my professional activities. I finished it at the end of 2020.
 
In the meantime, I left the surroundings of Toulouse where my husband and I had been living for almost thirty years. Today we live very close to the Atlantic Ocean in Vendée. We love "him" very much and he gives us back. 
 
Aside from that, I travel a lot, well, I was traveling before March 2020 ...
 
So I resumed writing ... 
 
My name is Brigit Bosch.

Commentaires

Unknown a dit…
Il y a plein d'autres choses que tu n'as pas dévoilé dans cette mini présentation mais pour la partie art c'est assez bien renseigné et exhaustif . Sans doute certains lecteurs voudront en savoir un peu plus ....
brigit bosch a dit…
Je répondrai aux questions avec plaisir...

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