Rendez-vous avec Georges
Rendez-vous avec Georges Grosmann,
un personnage clef de Aimer l'art puis s'ennuyer...
Celui-là est complexe, terriblement
complexe...
Le créer a été parfaitement... complexe mais
jubilatoire.
Je ne peux pas en dire plus mais je vous
invite
à découvrir les premières lignes qui introduisent
son
portrait dans le roman.
Extrait
Georges
Grosmann était assis dans l’un des grands fauteuils de son bureau
et aspirait mécaniquement sur son cigare. Une fumée épaisse et
tourbillonnante flottait devant son visage. Avant qu’il n’ait pu
tendre le bras vers le cendrier la scorie du cigare s’écroula sur
le tapis blanc. Il l’écrasa nerveusement du bout de sa chaussure
laissant une traînée anthracite sur la laine. Il venait d’avoir
soixante-douze ans. Il s’était éclipsé de la fête grandiose qui
avait été organisée pour son anniversaire. Tous ses amis étaient
là, ceux qui l’étaient réellement et ceux, bien plus nombreux,
qui croyaient l’être. Cette foule hétéroclite, excentrique,
évaporée et bavarde l’avait agacé plus rapidement qu’il ne
pensait et il s’était retiré en milieu de soirée, poussé par un
besoin impérieux de solitude. Il savait déjà qu’une énième
œuvre d’art serait son cadeau. Il était partagé entre l’espoir
curieux d’être surpris encore par un artiste et la lassitude
anticipée d’une œuvre dont il n’espérait plus de découvrir le
mystère.
…
…
RV with Georges
Today, meet Georges, a key character in Aimer l'art puis s'ennuyer...
This one is complex, terribly complex ... And
creating him was perfectly ... complex but exhilarating.
I cannot say
more but I invite you to discover the first lines which introduce his
portrait in the novel.
Excerpt
Los Angeles Georges Grosmann was sitting in one of the large armchairs in his office and mechanically sucking on his cigar. Thick, swirling smoke hung in front of his face. Before he could reach for the ashtray the cigar slag collapsed onto the white carpet. He crushed it nervously with the tip of his shoe, leaving an anthracite trail on the wool. He had just turned seventy-two. He had slipped away from the grandiose party that had been organized for his birthday. All his friends were there, the ones who really were and the many more who thought they were. This motley, eccentric, evaporated and talkative crowd had annoyed him faster than he thought, and he had retired by mid-evening, driven by a craving for solitude. He already knew that yet another piece of art would be his gift. He was torn between the curious hope of being surprised again by an artist and the anticipated weariness of a work of which he no longer hoped to discover the mystery.
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